Ces savants tentés par l'astrologie


B.Hauchecorne et A. Simaan

L'astrologie a tenté les scientifiques lorsque l'origine des forces gravitationnelles était encore inconnue. Depuis l'avènement de la démarche scientifique, dont Galilée et Descartes furent d'ardents artisans, et les découvertes de Newton, elle n'est plus qu'une discipline obscurantiste.

L'astrologie occidentale est apparue 3000 ans avant notre ère en Mésopotamie. Les prêtres y sont chargés de surveiller le ciel afin d'avertir le souverain en cas de mauvais présage. À force de le scruter, ils finissent par établir le cycle des éclipses et à identifier quelques planètes, qu'ils placent chacune sous la tutelle d'une divinité. Ces recherches sur le positionnement des astres ne sont rendues possibles que grâce à des calculs développés par les Babyloniens, en particulier dans le domaine des angles.

 

L'astrologie dans l'Antiquité

À la suite des conquêtes d'Alexandre, l'observation du ciel est adoptée par les Grecs de l'époque hellénistique, mais ceux-ci préfèrent honorer les dieux de l'Olympe. Alors qu'à Babylone les prédictions concernaient la collectivité ou le roi qui la personnifiait, eux mettent à l'honneur les horoscopes individuels.

Au IIe siècle de notre ère, Claude Ptolémée rédige un ouvrage d'astrologie, Tetrabiblos (francisé en Tétrabible), dans lequel il reprend toutes les connaissances et surtout croyances de l'époque. Il y différencie l'astrologie naturelle (de nos jours on parle d'astronomie), qui étudie le mouvement des astres, de l'astrologie judiciaire, qui règle l'avenir des hommes. À une époque où les lois physiques sont inconnues, le fait d'attribuer aux astres une influence sur notre vie n'a comme alternative ... Lire la suite


références

Astrologie. Hors-série, Science et pseudo-sciences 287, juillet 2009. Voir en particulier le texte d'Arkan Simaan, Ces astronomes-astrologues du passé.
Des mathématiciens de A à Z. Bertrand Hauchecorne, Ellipses, 2008.
Les angles. Bibliothèque Tangente 53, 2015.
L'astronomie. Bibliothèque Tangente 21, 2004.