Calculatrice aux concours : de moins en moins permise


Jean-Louis Legrand

Depuis quelques années déjà, aux concours des grandes écoles d'ingénieurs, certaines épreuves écrites interdisent l'emploi de la calculatrice. Mais il ne s'agissait pas d'une consigne générale.


En 2018, une nouvelle étape a été franchie. Le concours commun Mines–Ponts interdit définitivement la calculatrice, pour toutes les épreuves et dans toutes les filières (sont concernés : École des Ponts ParisTech ; Isae-Supaero ; Ensta ParisTech ; Telecom ParisTech ; Mines ParisTech, Saint-Étienne et Nancy ; IMT Atlantique ; Ensae ParisTech). De plus, selon une rumeur, la plupart des autres concours des grandes écoles pourraient franchir le pas en 2019.
La notice des modalités d’admission au concours commun formule précisément : « L’emploi de la calculatrice est interdit pour toutes les épreuves écrites. Par contre, l’usage de la règle à calcul est autorisé. Pour les épreuves scientifiques, des éléments de calcul numérique sont au besoin fournis dans l’énoncé. » Vous avez bien lu : c’est le grand retour de la règle à calcul, des arrondis en écriture scientifique et des ordres de grandeur !
Petit à petit, la calculatrice aura renforcé sa puissance, ajouté des fonctionnalités (base de données académiques, graphisme, programmation, connectivité…). Mais, finalement, le progrès technologique aura engendré une situation hors de contrôle. Pour le lycée, un « mode examen » permet de brider les calculatrices, ce qui autorise encore leur utilisation. Mais, pour des raisons d’inégalité sociale (liée au prix), un examen comme le baccalauréat les a interdites en 2018.