Ce n’est qu’en 2011 qu’un Ouvroir de musique potentielle se formalise véritablement (www.oumupo.org). Parmi ses membres, chercheurs, musiciens, compositeurs, on compte Moreno Andreatta, Martin Granger, Tom Johnson ou encore Valentin Villenave. Tous pensent que la musique est une façon accessible, ludique et expressive de faire des mathématiques.
Les « oumupiens » cherchent à inventer des structures et des formes nouvelles en renouvelant les langages purement musicaux, ou en cherchant des passerelles avec différents langages : textes dans des langues étrangères, graphismes, géométrie, nombres… La musique est d’ailleurs souvent un excellent moyen de représenter des notions abstraites, d’appréhender des problèmes mathématiques parfois profonds. De nombreux objets mathématiques permettent d’écrire de la musique : les carrés magiques, le triangle de Pascal, la courbe du dragon, les attracteurs, la symétrie, le crible d’Ératosthène, les nombres premiers, les fractales, les processus stochastiques… L’exploration ne fait que commencer !
En 1960, François Le Lionnais et Raymond Queneau fondent un collectif tourné vers le renouveau des formes littéraires : ce sera l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle). Dès le début, Le Lionnais envisage d'étendre cette démarche à d'autres formes d'expression.