La parabole et la chaînette sont deux grandes dames de la géométrie ayant la même forme de U évasé. La première a été considérée il y a deux mille cinq cents ans par les Grecs, la seconde il y a « seulement » trois cent trente ans par les mathématiciens du XVII e siècle.

La parabole comme la chaînette sont deux courbes pouvant être observées dans la vie courante. Enfin, en partie seulement, puisqu’elles vont toutes les deux à l’infini.

La première, la parabole, est la vue en perspective d’un cercle à l’intérieur duquel on se trouve (par exemple les gradins d’un théâtre circulaire) ou, dans certains cas, la trace lumineuse que fait un abat-jour ou une lampe de poche sur un mur. On la remarque aussi dans la forme des jets d’eau, ou des trajectoires des fusées des feux d’artifice. C’est enfin la première courbe mathématique que les élèves de seconde tracent lorsqu’on leur fait étudier le graphe de la fonction « (élévation au) carré ».

 

Le cône de lumière issu d’une lampe de poche correctement orientée vers un mur dessine une parabole.

 

Un feu d’artifice.

 

La seconde, la chaînette, est la forme prise par un collier, une chaîne, ou tout fil pesant inextensible suspendu entre deux points.

 

Ces colliers matérialisent autant de chaînettes.

 

En 1638, Galilée écrit, dans son Discours concernant deux sciences nouvelles : « On plante sur un mur à une certaine hauteur deux clous […]. À ces deux clous, on suspend une fine chaînette […]. Cette ... Lire la suite


références

 Les courbes des ponts suspendus. François Lavallou, Tangente Sup 46, 2008.
 Les pages consacrées à la chaînette, à la chaînette élastique et à la courbe des ponts suspendus sur le site www.mathcurve.com