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L'art d'anticiper et de tirer les leçons du passé

Hadrien Cambazard

Optimiser l'usage d'un télescope pour savoir quelle partie du ciel observer est fondamental. Un tel défi, qui peut se ramener à un problème de coloration, demande des essais que même un ordinateur moderne n'a pas le temps de rendre exhaustifs.

À chaque instant, de grands télescopes sont tournés vers le ciel nocturne, car il fait toujours nuit quelque part sur la planète. Ils scrutent Bételgeuse qui, dit-on, serait sur le point d’exploser, ils cherchent des exoplanètes, photographient des nébuleuses, et même des trous noirs. Et leur temps est précieux ! Chaque observation ne peut se faire que dans une fenêtre de temps propice et il faut dès lors choisir quelles observations effectuer chaque nuit et à quel moment précis. Un catalogue de onze observations figure ci-dessous, schéma de gauche. Chacune est représentée par une durée (rectangle noir) et un intervalle temporel possible. Au-dessous est précisé le planning d’observation du télescope mis au point par les astrophysiciens et incluant neuf d’entre elles sur deux nuits. Il n’y a presque pas de temps mort pour le télescope, qui va passer de l’une à l’autre.

 

 

Problèmes d’affectation

Mais peut-on faire mieux et observer une étoile de plus en deux nuits ? L’enjeu est de taille pour l’équipe d’astrophysique, car un télescope se loue à la nuit ! Est-ce le meilleur planning, la meilleure combinaison parmi tous les possibles ? Comment savoir, quand le catalogue d’étoiles à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble ... Lire la suite


références

 A Branch-and-Price Algorithm for Scheduling Observations on a Telescope. Nicolas Catusse, Hadrien Cambazard, Nadia Brauner, Pierre Lemaire, Bernard Penz, Anne-Marie Lagrange, Pascal Rubini, International Joint Conferences on Artificial Intelligence, 2016.
 Mathématiques discrètes et combinatoire. Bibliothèque Tangente 39, 2010.