Imagerie médicale : les maux en images


François Lavallou

La spectaculaire progression de l'imagerie médicale de ces dernières années résulte du couplage de l'intelligence mathématique et de la puissance informatique alliées à des théories conçues bien avant d'être l'objet d'applications pratiques.

Une demande constante des médecins est de connaître, sans intrusion, la cartographie des densités et interfaces internes d'un corps humain. Les principaux outils de contrôle non invasifs sont l'IRM et les tomogra­phies électron-positon, γ et X. Si ces examens d'imagerie médicale reposent sur des principes physiques différents, tous sont néanmoins totalement dépendants de traitements mathématiques pour compléter l'information, l'extraire du bruit et éliminer les artefacts.

 

IRM et scanner  

L'atome d'hydrogène, le plus léger de la nature, se comporte comme un aimant facilement orien­table par un champ magnétique. Stimulé par une impulsion électromagnétique, il entre en résonance à une fréquence proportionnelle à l'intensité du champ magnétique. Si on soumet un corps à un champ magnétique différent en chaque endroit de l'espace, la mesure de la fréquence de l'atome permet alors de le localiser.

 

C'est le principe de base de l'IRMN anatomique. Ce sigle désigne l'Imagerie à Résonance Magnétique Nucléaire. L'adjectif Nucléaire en a été retiré pour ne pas affoler le patient qui, par ailleurs, demandera un panorama dentaire sans se poser de questions. 

 

L'IRM est un examen non destructif, contrairement aux autres techniques utilisant des rayonnements. Les traitements mathématiques de son fonction­nement sont néanmoins bien ... Lire la suite