Inspirée par la logique formelle, l'étude de la langue en tant que structure s'est développée sous l'influence de Saussure puis de Chomsky. De leur côté, les statistiques permettent d'analyser des textes et sont un outil indispensable pour effectuer des traductions automatiques.

Pendant longtemps, on a considéré que les langues anciennes avaient atteint la perfection et que les langues vernaculaires n'en étaient que de pâles descendants. Surtout, jusqu'à la fin du xixe siècle, primait l'étude diachronique des langues, c'est-à-dire qu'on étudiait avant tout leur évolution. Ferdinand de Saussure a bouleversé cette approche en considérant qu'une langue est un système muni d'une structure dont les différents composants s'articulent entre eux pour donner du sens. Ainsi, une étude scientifique devenait possible et les mathématiques pouvaient en servir de support.

Cette approche s'appelle syntaxique, du fait qu'elle étudie le fonctionnement de la phrase, comme la place du sujet, du verbe, du complément en faisant abstraction du sens ; celui-ci s'étudie pour sa part dans le cadre de la sémantique.

 

Un schéma commun

 

Le linguiste américain Noam Chomsky affirme que nous possédons, de façon innée, une structure du langage qu'il suffit d'activer pour assimiler notre langue maternelle. Il existe ainsi, selon lui, un schéma commun à toutes les langues, déconnecté du sens : c'est ce qu'il appelle la grammaire générative. Sa démarche considère donc la syntaxe comme indépendante de la sémantique. Bien qu'il n'y fasse pas référence, il reprend totalement la méthode de la logique formelle introduite un demi-siècle avant lui par ... Lire la suite


références

La linguistique mathématique. Pascal Kaeser, Tangente 156, 2014.
Mathématiques et littérature. Bibliothèque Tangente 20, 2007.
L'information. James Gleick, Cassini, 2016.