En 1737, le père du Chatelard, membre associé de l’Académie des beaux-arts de Lyon, écrit que la géométrie « est sans doute de toutes les parties des mathématiques la plus utile tout à la fois et la plus agréable ». Il la définit comme « l’art de mesurer toute étendue ». De fait, les exemples de distances à arpenter sont variés au siècle des Lumières. La mesure de lignes horizontales, penchées ou verticales est appelée longimétrie. Il peut s’agir de mesurer une distance dans un champ, la hauteur d’un arbre ou d’un bâtiment, etc. La détermination de la profondeur d’un puits peut être utile car elle permet d’évaluer le niveau de l’eau restant. Avant d’effectuer sa traversée ou de construire un pont, on peut également chercher la largeur d’un fleuve ou d’une rivière. L’élaboration d’un plan local nécessite la recherche préalable des distances entre des villes, villages et autres points indispensables à la représentation des lieux. Dans l’art de la guerre, la détermination de la distance entre le camp des assiégeants et la fortification ennemie, l’estimation de la hauteur des tours d’une ville assiégée permettent de régler la mire des canons et ne pas gâcher inutilement des projectiles. La recherche de l’étendue entre un port ...
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Au XVIIIe siècle, de nombreux traités de mathématiques ont pour objet la géométrie pratique. Les ouvrages exposent ainsi de nombreux problèmes de mesures de lignes, surfaces ou corps et leur résolution. Différentes méthodes sont passées en revue pour mesurer le plus court chemin entre deux points.
références
• L'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Jean Le Rond d'Alembert et Denis Diderot, 1765.
• Géométrie pratique. Père du Chatelard, 1737 (mémoire du 25 novembre 1737, Académie des beaux-arts de Lyon).