Une petite histoire mathématique du jeu de go


Didier Lesesvre

Jeu et science tous deux millénaires, le go et les mathématiques sont deux mondes d’une phénoménale profondeur qui s’entrelacent, s’enrichissent et s’éclairent l’un l’autre. Le go n’a de cesse d’utiliser diverses formes de mathématiques, au point d’en devenir un sujet de recherche en soi.

S’il n’est pas possible d’explorer tous les royaumes où se rencontrent go et mathématiques, cet article s’efforcera d’en donner un panorama élémentaire mais représentatif, de s’aventurer jusque quelques sommets, puis d’inviter le lecteur à voyager plus loin dans chaque direction.

Le go est un jeu de stratégie chinois déjà répandu avant notre ère. Sa place dans l’élite intellectuelle chinoise en a fait un jeu hautement considéré, l’érigeant comme l’un des quatre aboutissements de la société cultivée, au même rang que la musique, la calligraphie et la peinture. Il se joue sur un plateau quadrillé, appelé goban, dont la taille la plus répandue est 19×19 (on compte le nombre de points d’intersection). Le goban, vide au début du jeu, sera le lieu d’affrontement des deux adversaires ‒ Noirs et Blancs ‒ pour conquérir le plus grand territoire (voir encadré).

 

Les règles du go

Les règles du go, particulièrement simples, peuvent être synthétisées en deux points fondamentaux.

• La règle de position : à tour de rôle, chaque joueur pose une « pierre » de sa couleur sur une intersection vide. Dans une partie absolument paisible, cette règle suffirait, et le vainqueur serait celui ayant encerclé le plus grand territoire.

 

Exemple ... Lire la suite gratuitement


références

Le calcul intégral. Bibliothèque Tangente 50, 2014.
Mathématiques et informatique. Bibliothèque Tangente 52, 2014.
L’intelligence artificielle. Bibliothèque Tangente 68, 2019.
Maximum, minimum, optimum. Bibliothèque Tangente 72, 2020.