Le vide existe-t-il ? Cette question hante les esprits depuis l’Antiquité. Pour Aristote, l’impossibilité du vide se prouve en raisonnant sur le mouvement. En effet, le mouvement d’un corps dépend de la résistance que lui oppose son environnement. Or, dans le vide, on ne trouve point de résistance, donc la vitesse d’un corps deviendrait infinie. Il en résulte que le corps se trouverait à deux endroits en même temps. Absurde ! Aristote en déduit que le vide n’existe pas, ce qui sera traduit par la célèbre maxime : « La nature a horreur du vide. » Les atomistes comme Démocrite ont bien pensé le vide, mais ils seront combattus jusqu’au début du XXe siècle. Épicure lui aussi postula l’existence du vide, mais il est discrédité par son athéisme supposé. À la Renaissance, le dogme aristotélicien prévaut toujours.
Une approche expérimentale
Pour Pascal, comme pour Marin Mersenne ou Gilles Personne de Roberval, les expériences sont les seuls principes de la physique. En 1644, Torricelli procède à sa célèbre expérience barométrique, expérience que Mersenne n’arrive pas à reproduire en 1646, faute de tube de verre assez solide. Par contre, Pascal et son père, aidés de l’ingénieur Pierre Petit, y parviennent à Rouen, secourus par des verres de bonne ...
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