Situé en Sud Vendée, entre les cités de Luçon, Fontenay-le-Comte, Niort et La Rochelle, l’actuel site du Marais poitevin ne doit que peu de choses à la nature, même si la baie de l’Aiguillon, qui en constitue l’aboutissement face à l’océan, est devenue un véritable parc naturel officiel depuis 1996.
Tout remonte à la fin de la dernière glaciation, quand une remontée générale du niveau des mers et océans a donné naissance, dans la région qui nous intéresse, au golfe des Pictons, du nom du peuple gaulois qui en occupait les rivages. Ce golfe s’est comblé progressivement par un double phénomène de sédimentation naturelle, dû à la fois aux apports de la mer et aux dépôts d’alluvions d’origines fluviales. On nomme bri le sédiment bleuâtre composé d’argile en provenance de la Gironde et de la Loire apporté par les courants marins. Il compte aujourd’hui une épaisseur d’une dizaine de mètres, constituant le sédiment de la baie de l’Aiguillon. L’envasement progressif du golfe a entraîné une diminution de l’influence océanique, balancée par les apports d’un maillage de rivières, se déversant dans la Sèvre niortaise. Le milieu s’adoucissant, les végétaux proliférèrent, donnant naissance, plus à l’est, à la formation de tourbières à partir de ...
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