Trois artistes nous livrent leurs visions des noeuds.

Le nœud de trèfle, d’Escher à Patrice Jeener

 

Après le nœud trivial, le nœud le plus élémentaire est le nœud de trèfle. Cet objet topologique qui admet trois croisements a inspiré de nombreux artistes. Ainsi, la xylogravure Nœud réalisée en 1965 par Maurits Cornelis Escher (1898‒1972) représente un nœud de trèfle. Patrice Jeener, graveur de surfaces mathématiques né en 1944, nous livre également sa vision d’un nœud de trèfle dans l’une de ses gravures, Triple nœud unilatère.

 

 

Triple nœud unilatère. Patrice Jeener, 2021.

 

 

Anni Albers et les tresses

 

Anni (1899‒1994) et Josef (1888‒1976) Albers, deux pionniers de l’abstraction géométrique, se sont rencontrés au Bauhaus, l’école d’art fondée en 1919 par Walter Gropius à Weimar puis à Dessau, en Allemagne. Au milieu des années 1940, ils commencent à explorer les nœuds. Ils sont probablement influencés par le mathématicien allemand Max Wilhelm Dehn (1878‒1952), pionnier dans le développement de la théorie des nœuds. Dehn a en effet rejoint le Black Mountain College, en Caroline du Nord, où enseignent les Albers en 1945 et est devenu un de leurs amis proches. Dans son œuvre Nœud (1947), Anni Albers, de son nom civil Annelise Fleischmann, nous montre plutôt ... Lire la suite gratuitement