La théorie des poignées de main
Fabienne Betting
Divers
2020
192 pages
18.9 €
Il s’agit d’un roman bâti autour de l’idée du petit monde, connue également sous le nom de théorie des six degrés de séparation. Cette hypothèse imaginée dans une nouvelle par l’écrivain hongrois Frigyes Karinthy (1887‒1938) avance que chacun des habitants de la planète peut être connecté à une autre personne quelconque en suivant une chaîne de connaissances ne contenant pas plus de cinq intermédiaires (voir Tangente 198, 2021). Le mot « connaissance » doit ici être symétrique : si A connaît B, alors B doit aussi connaître A.
Le roman met en scène un jeune doctorant de l’université de Nancy (Meurthe-et-Moselle) qui prépare une thèse sur ce sujet. Il donne une conférence lors d’un congrès scientifique à l’issue de laquelle un professeur critique férocement ce qu’il nomme « un bric-à-brac de données hétéroclites ». Le trublion met alors le conférencier au défi d’établir une chaîne de connaissances ayant au plus cinq intermédiaires entre lui (le jeune homme) et un individu dont il donne seulement le nom, la date et le lieu de naissance. Tout le livre relate ensuite les aventures de ce jeune doctorant d’abord pour retrouver sa « cible », qui a changé de nom et de continent depuis sa naissance, puis pour établir la chaîne de connaissances qui le relie à lui, afin de relever le défi.