Dans l’esprit de « tout savoir sur l’IA sans oser le demander », Melanie Mitchell aborde la discipline depuis sa fondation en 1955 par John McCarthy jusqu’à ses triomphes et ses déceptions. Les seize chapitres balaient des thèmes variés : les racines de l’IA, l’apprentissage des machines et les tests, les machines peuvent-elles penser ? (et peut-on laisser les algorithmes prendre des décisions à notre place ?), l’éthique, les robots, le jeu (des dames aux échec en passant par le go), le langage, la reconnaissance de la parole, la traduction automatique, la compréhension de la lecture, l’abstraction…
À l’instar de son mentor, Douglas Hofstadter, qui lui a fourni la base de ses travaux avec Gödel, Escher, Bach (Basic Books, 1979), l’autrice s’interroge enfin sur l’avenir de l’IA : dans combien de temps les voitures autonomes seront-elles une banalité ? L’IA se soldera-t-elle par un immense chômage humain ? Un ordinateur peut-il être créatif ? Quels problèmes exaltants restent-ils à résoudre en IA ?
Hofstadter indique dans sa postface (qu’il a fait traduire par… le traducteur automatique de Google !) que Melanie Mitchell rend par son travail un très grand service, au public profane comme aux praticiens de l’IA. C’est bien le cas grâce à ce livre facile à lire, instructif , à la fois vulgarisateur et savant.
