Les processus itératifs au coeur de l'activité mathématique


Fabien Aoustin

La répétition de procédés calculatoires ou logiques fait partie des marqueurs significatifs de l'activité mathématique. L'arrivée de l'informatique a donné un nouvel élan à cette technique utilisée depuis l'Antiquité.

Appliquer un calcul à une donnée puis l’appliquer de nouveau au résultat obtenu, voilà bien une démarche ancienne et omniprésente en mathématique. La multiplication elle-même n’est-elle pas la répétition d’une addition ? Et l’exponentiation la répétition d’une multiplication ? Peu de temps après la naissance de l’écriture, on trouve déjà des traces de résolution approchée de problème, par exemple le calcul d’une racine carrée. La précision des résultats obtenus alors sans machine et sans système de numération aussi commode que le nôtre étonne encore et laisse penser que des processus itératifs efficaces étaient déjà à l’œuvre. Plus tard, chez les mathématiciens grecs, on perçoit alors l’émergence d’un saut supplémentaire dans l’art de répéter : on ne se limite plus à la répétition d’un calcul, mais on répète aussi un raisonnement, une démonstration, pour en déduire une vérité générale sur l’ensemble infini des nombres entiers.

 

Poincaré, une pensée lumineuse à la portée de tous

Henri Poincaré, de par le large spectre de ses recherches en physique et en astronomie, sa position de philosophe, et du fait qu’il ait été un des derniers à comprendre toutes les mathématiques de son époque, est souvent vu comme l’un des derniers grands savants universels.

Attaché tant à ... Lire la suite gratuitement


références

- Dossier « L'autoréférence (1) ». Tangente 191, 2019.
- Dossier « L'autoréférence (2), les raisonnements circulaires ». Tangente 192, 2020.
- Jeux mathématiques. Bibliothèque Tangente 20, 2004.
- Dossier « Henri Poincaré, le dernier savant universel ». Tangente SUP 67-68, 2013.