Matheux jusqu’au dernier souffle !


Bertrand Hauchecorne

La créativité mathématique semble s’émousser avec l’âge. Rares sont les résultats d’importance démontrés après 50 ans. Pourtant, certains mathématiciens démentent ce préjugé et poursuivent jusqu’au dernier souffle une activité scientifique fructueuse. Quel est donc leur secret ?

De nombreux mathématiciens, parmi les plus célèbres, n’ont rien produit de novateur passé 45 ou 50 ans. Isaac Newton (1642‒1727) en est un exemple : après la tardive parution des Philosophiae naturalis principia mathematica, il s’est mobilisé comme membre du Parlement, puis a sombré dans la dépression, avant de se consacrer à diverses activités fort éloignées des sciences exactes.

 

Des maths après 40 ans ?

Aussi, on peut s’interroger sur l’aptitude à découvrir en mathématiques, passé un certain âge. Après 40 ans, est-il possible de produire des résultats mathématiques importants ? La réponse est oui : de nombreux savants ont poursuivi des recherches mathématiques fructueuses très tardivement. En voici quelques exemples édifiants.

 

 

Andrée Ehresmann (née en 1935) continue à mener des recherches de pointe dans le domaine de la modélisation des systèmes autonomes complexes.

 

 

Pionnier de l’informatique théorique, Leslie Lamport (né en 1941) reste très actif dans le domaine des preuves formelles.

 

Dans l’Antiquité, il est difficile d’étudier l’âge des auteurs de découvertes importantes. En effet, on sait peu de choses de la vie de certains d’entre eux, en particulier d’Euclide ; quant à savoir la date exacte de ... Lire la suite