Au Ier siècle avant notre ère, Jules César utilise ce verbe dans le sens de « monter à l’abordage » (de vaisseaux ennemis, bien sûr) et l’historien de la Rome antique Tite-Live l’emploie pour raconter le franchissement des Alpes par Hannibal avec ses éléphants.
Dans la philosophie médiévale, on utilise le participe présent de ce verbe pour désigner ce qui dépasse l’ordre naturel ; cela concerne avant tout des spéculations théologiques ou Dieu lui-même.
Pour Emmanuel Kant (1724‒1804), est « transcendant » ce qui est au-delà de toute expérience possible et dépasse toute connaissance. L’adjectif s’oppose en cela à « immanent ».
« Transcendant », dans les dictionnaires
Antoine Furetière, dans son célèbre Dictionnaire universel daté de 1690, propose la définition suivante de l’adjectif « transcendant » : « Qui est élevé au-dessus des autres choses. On le dit particulièrement de l’objet de la Métaphysique, qui considère l’être en général, les êtres transcendants, comme Dieu et les Anges, & les vérités qui ne constituent qu’une pure spéculation. On appelle aussi en Morale, un esprit transcendant, un beau génie, qui conçoit et invente facilement, qui est fort élevé au-dessus des autres. »
Pour d’Alembert, dans l’Encyclopédie, les « équations transcendantes sont celles qui ne renferment point, comme les ...
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