C’est en 1776 que l’économiste et philosophe écossais Adam Smith publia An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations (« Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations »), dont le titre plutôt longuet est souvent simplifié en La Richesse des nations. Selon certains économistes, on aurait là l’ouvrage fondateur du libéralisme économique, qui chapeaute bien des systèmes aujourd’hui encore. L’auteur y développe ses idées concernant les marchés, la monnaie, insistant sur les intérêts de la division du travail. Selon Smith, le principe de liberté naturelle (sic.), unissant libre concurrence et liberté des échanges, aboutirait forcément à un système assurant l’intérêt général car il garantit de « conserver ou d’augmenter la quantité de toute autre marchandise utile que la liberté du commerce ne manque jamais de procurer en quantité convenable, sans qu’il soit besoin de la moindre attention de la part du gouvernement ». En ce qui concerne la répartition du travail, Smith développe la métaphore de la manufacture d’épingles. Ainsi, « dix ouvriers pouvaient faire entre eux plus de quarante-huit milliers d’épingles dans une journée ; donc chaque ouvrier, faisant une dixième partie de ce produit, peut être considéré comme faisant dans sa journée quatre mille huit ...
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Dans nos sociétés « modernes » et « civilisées », une partie des actifs est surchargée de travail quand toute une frange de la population est exclue de la vie active. Cette situation est-elle inéluctable ? Bertrand Russell a démonté point par point certains dogmes du libéralisme économique et montré que d’autres modèles de société sont possibles.
références
• Mathématiques et économie. Bibliothèque Tangente 62, 2018. • Mathématiques et philosophie. Bibliothèque Tangente 38, 2019.