Cet article, largement remanié, a été publié dans la Lettre d’information de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) parue en novembre 2022.
Cet institut est installé à l’Observatoire de Paris. Unité mixte du CNRS, il est aussi associé à Sorbonne Université et à l’Université de Lille. Il fonctionne sous l’égide du Bureau des longitudes pour l’élaboration et la diffusion des éphémérides nationales.
Lithographie de Laplace réalisée par François-Séraphin Delpech
d’après un dessin d’Henri Regnault.
Davantage sans doute que ses contemporains, Laplace est animé de questionnements qui vont lui servir de fil rouge dans ses travaux : « Les ellipses planétaires ont-elles toujours été et seront-elles toujours à peu près circulaires ? Quelques-unes des planètes n’ont-elles pas été originairement des comètes dont les orbes ont peu à peu approché du cercle, par l’attraction des autres planètes ? La diminution de l’obliquité de l’écliptique continuera-t-elle au point de faire coïncider l’écliptique avec l’équateur, ce qui produirait l’égalité constante des jours et des nuits sur toute la Terre ? »
L’origine des planètes, celle du système solaire ainsi que sa temporalité l’intriguent. Le moindre corps du système solaire est continuellement soumis à l’attraction gravitationnelle s’exerçant sur lui par l’ensemble ...
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