Émilie du Châtelet, savante et libre

Trop peu connue des scientifiques, réduite à une simple traductrice de Newton ou à une vulgarisatrice de la philosophie des sciences allemandes, souvent même caractérisée uniquement comme la maîtresse de Voltaire, Émilie du Châtelet est en réalité une très grande savante, à la fois mathématicienne, physicienne et philosophe. Sa vie de femme savante dans un siècle misogyne fait qu’elle n’a pas toujours bénéficié d’une grande reconnaissance malgré ses travaux d’ampleur. Elle fut néanmoins élue à l’Académie de Bologne et ses Institutions de Physique furent une lecture obligatoire pour nombre de scientifiques, au point d’être régulièrement citées dans l’Encyclopédie. Place à une femme qui fut à la fois une grande scientifique mais aussi une femme libre et féministe !

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Émilie du Châtelet est souvent présentée comme la traductrice de Newton et l’introductrice de la pensée de Leibniz et de Wolff en France. Elle serait ainsi seulement traductrice et vulgarisatrice. En réalité, elle est bien plus que cela : c’est avant tout une savante et une philosophe.


Entre maîtres et pairs, si la marquise était unique par son sexe, elle n’était pas seule pour autant, comme en témoignent ses nombreux échanges intellectuels avec les savants de son temps : Maupertuis, Clairaut, Euler, Kœnig, Jean II Bernoulli, Cramer parmi bien d’autres.


Émilie du Châtelet est célèbre pour avoir traduit en français l’œuvre scientifique d’Isaac Newton. Elle ne s’est néanmoins pas contentée de reproduire à l’identique le texte latin en français, mais a réalisé un travail original de réécriture des démonstrations et concepts de la physique newtonienne.


En bref : De l’ombre à la lumière

Antoine Houlou-Garcia

Émilie du Châtelet, en tant que femme savante, fut parfois en butte à l’ombre masculine, à commencer par celle de Voltaire. Néanmoins, sa liberté intellectuelle lui permit de briller et d’accéder à une véritable reconnaissance.



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