En plus de leur indéniable caractère esthétique, les mosaïques et autres vestiges archéologiques de notre passé réservent souvent de merveilleuses surprises mathématiques. La preuve en est faite avec ces quelques exemples géométriques issus de sites gallo-romains.

La première visite d’un site antique romain peut conduire le visiteur à un sentiment familier. Parmi toutes les collections à ciel ouvert ou dans les musées attenants, son regard est souvent attiré par les scènes de la mythologie ou de la vie quotidienne représentées sur des mosaïques parfois très vastes. Puis il dévie de ces figures centrales vers les décors végétaux et géométriques entourant ces véritables peintures de tesselles. Resurgissent alors les souvenirs scolaires des nombreuses figures tracées à la règle et au compas.

Les vestiges des dessins préparatoires, incisés ou peints, sont très rares. Aucun des cahiers rassemblant leurs modèles, cités par Pline l’Ancien, n’a été retrouvé, donc la recherche de la procédure de construction utilisée par le pictor, concepteur de la mosaïque, peut commencer. Revisitons plusieurs décors géométriques, classiques ou plus rares, issus de sites gallo-romains et imaginons des programmes de construction à la règle et au compas.

 

Des frises, des torsades et des tresses

La tresse à deux brins est un motif géométrique très classique, reproduit dans tout l’Empire romain durant plus de trois siècles à compter du second siècle de notre ère. Comme les frises, cette torsade est utilisée pour séparer les différents panneaux qui composent la mosaïque.

 

Lire la suite


références

•  La mosaïque de Bellérophon à Nîmes. Jacques Aymard, Gallia 11 (2), 1953.
 • Mosaïques gallo-romaines. Thierry Hatot, L'autre chemin, 2017.
•  La construction des mosaïques géométriques romaines : des modèles pour l'éternité. Bernard Parzysz, Bulletin vert de l'APMEP 483, mars 2016.
•  Motifs géométriques, ornements d'architecture. Gérard Robine, Vial, 2010.
•  Dossier « Mosaïque antique ». Dossiers d'archéologie 346, Faton, 2011.