Florence Nightingale et la conception sanitaire des hôpitaux


JEM

Née à Florence dans le Grand-Duché de Toscane, Florence Nightingale (1820‒1910) appartient à une famille riche de la haute société britannique. Très tôt, elle est sensible aux conditions de vie des pauvres et aux soins.

À 17 ans, elle découvre les mathématiques. Puis, sous l’influence du médecin américain Samuel Gridley Howe (1801‒1876), ancien chirurgien reconverti dans l’aide aux populations, elle devient infirmière.

En 1853, elle prend le poste de surintendante à l’Institute for the Care of Sick Gentlewoman, à Londres, et y acquiert une renommée quant à sa capacité à innover dans la pratique des soins. Lors de la guerre de Crimée (1853‒1856), et avec le soutien de son ami Herbert, alors responsable du War Office, elle part à la tête d’un groupe de trente-huit infirmières volontaires en Turquie, où sont basées les troupes britanniques. Cette expérience lui permettra de faire progresser la conception sanitaire des hôpitaux.

Après son retour triomphal en Grande-Bretagne en août 1856, elle rédige un mémoire de plus de mille pages comprenant de très nombreuses données statistiques résumées dans des graphiques et permettant de soutenir ses recommandations. Son diagramme « en crête de coq », appelé depuis rose de Nightingale, est souvent cité, mais d’autres graphiques lui sont redevables. Elle est conseillée dans ce travail par William Farr (1807‒1883), connu pour ses travaux de statistiques démographiques et d’épidémiologie.

 

 

Références :

• A contribution to the sanitary history of the British army during the late war with Russia. Florence Nightingale, John W. Parker and Son, 1859.

• Florence Nightingale. Mervyn Stone, in Statisticians of the Centuries, Christopher Charles Heyde et Eugene Seneta, Springer, 2001.