Soleil levant et Matin calme : Japon et Corée
La Chine est loin d’être la seule civilisation extrême-orientale à avoir atteint un haut degré d’approfondissement mathématique. Le Japon et la Corée s’en sont nourris pour développer leurs propres savoirs et pratiques. Au Japon, le wasan de l’époque d’Edo est loin d’être une pâle copie des modèles chinois : on y trouve notamment la pratique intrigante des sangaku, qui mêle géométrie, art et spiritualité. Par la suite, le yōsan de l’ère Meiji est notamment le lieu de questions de méthode mais aussi de linguistique pour absorber les mathématiques anglophones. Quant à la Corée, on y maîtrisait des méthodes d’élimination algébrique très en avance sur celles d’Europe, aboutissant notamment à des carrés magiques qu’Euler a retrouvés bien plus tard.
LES ARTICLES
Le wasan ou les mathématiques de l’époque d’Edo
Marion Cousin
S’inscrivant dans la tradition des ouvrages en langue chinoise, les mathématiques japonaises de l’époque d’Edo (wasan) sont loin d’être une pâle copie : les problèmes et les méthodes alors développées caractérisent une grande originalité dans l’histoire des mathématiques.
Les sangaku : de la géométrie dans les temples
Marion Cousin
Les sangaku sont une pratique étonnante, où se côtoient mathématiques, art et spiritualité. Elles offrent un aperçu précieux des mathématiques pratiquées à l’époque d’Edo et permettent d’entrevoir le niveau culture mathématique populaire d’alors.
Du wasan au yōsan de l’ère Meiji
Marion Cousi
L’ouverture du Japon durant l’ère Meiji implique des changements dans la manière de faire et d’écrire les mathématiques. Des questions de méthode mais aussi linguistiques se posent alors. Kikuchi Dairoku, futur ministre de l’Éducation du Japon, renouvelle les manuels de mathématiques en ce sens.
Tradition et innovation algébriques en Corée
Jia-Ming Ying
La tradition des examens a contribué à développer une culture mêlant tradition et innovation dans la Corée du XVIIIe siècle. Ainsi, un carré d’Euler fut créé avant même qu’Euler ne s’intéresse à la question tandis que la méthode chinoise correspondant à l’élimination de Gauss-Jordan était largement maîtrisée.
